T'es moche quand tu pleures
Bonjour les gens.
"T'es moche quand tu pleures. Bouuuuuh, t'es vilain." Combien de fois on n'a pas entendu cette phrase, tellement anodine ! Eh ben moi, cette phrase, elle commence à me soûler. Comment peut-on associer la mocheté à des pleurs ? Pourquoi s'étonne-t-on, après, de vivre dans une société où chacun est gêné d'exprimer sa sensibilité ? Ou pleurer est une chose pudique, voire honteuse, et dont on ne peut abuser. Pire encore pour nos congénères masculins, pour qui, toujours aujourd'hui, pleurer reste un moment de faiblesse.
Quand on est enfant, certes on pleure beaucoup. Mais on rit beaucoup aussi. On navigue entre différentes émotions, toujours très fortes. J'ai le sentiment que si l'on bride nos enfants dès leur plus jeune âge, on risque de reproduire bêtement cette culture de la retenue, de la honte de la sensibilté et la tendresse.
Et pourtant, je sais qu'au fond on est tous d'accord. Un homme qui pleure et qui exprime ses émotions, ses sentiments, c'est juste un être humain. Un être humain qui semble justement plus intéressant que les autres, car il communique. Simplement.
Lors de mes cours à la maternité des fleurs, que j'ai suivis avec le kiné Roland Leclerc, j'ai retenu une chose en lien avec ça : ne pas pleurer, retenir ses émotions, au-delà des dégats psychologiques et relationnels que ça engendre, ça bloque la respiration, ça sert le ventre, ça tend les muscles du dos. Et ça plus ça plus ça, on sait ce que ça donne : des maux de dos, des mauvaises postures, etc.
Et puis merde après tout : une personne qui pleure, c'est touchant, c'est bouleversant, c'est beau.